Nous voilà rendus au mois d’avril, ce qui m’amène à consacrer ce billet à un poème. D’où provient l’idée d’entamer une telle initiative? Elle provient de mes collègues de travail qui ont tenus à souligner le Mois national de la poésie, un événement qui survient au Canada pendant le mois d’avril. Pour cette période, nous, habitants du Canada, accordons une attention particulière aux poètes et aux poèmes qui ont façonné notre pays. Dans ce contexte, plusieurs activités et événements liés à la poésie se déroulent durant l’ensemble du mois.
Lire un poème est une des activités suggérées par la Commission canadienne pour l'UNESCO, le Conseil des Arts du Canada et la Bibliothèque nationale du Canada pour le Mois national de la poésie. Comme suite à des encouragements provenant de mes collègues, J’ai décidé de participer. J’ai donc choisi de vous parler d’un poème que j’ai lu.
Est-ce que Le vaisseau d’or d’Émile Nelligan vous dit quelque chose? C’est probablement le cas si vous êtes Canadiens francophones, puisque dans cette culture, c’est l’un des grands classiques de la poésie. Je me rappelle mes cours au cégep et de l’un d’entre eux plus précisément, le cours de français dans lequel le professeur a présenté ce poème.
Le Vaisseau d'or (source wikipedia)
C'était un grand Vaisseau taillé dans l'or massif:
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalait à sa proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve!
De mon point de vue, Nelligan transmet à celui qui a lu son poème, une facette de la réalité vécue par le poète, une réalité loin d’être facile. Lorsque le navire de Nelligan se frappe au grand écueil, ce dernier se fait dérober de ses trésors. Afin de vous offir ma propre interprétation de ce poème, je vous invite à percevoir ce contact du navire avec le grand écueil, ce rocher affleurant la surface de l'eau, comme le contact quotidien du poète avec la société. En ce sens, je pense que Nelligan révèle le malheureux sort qu’a réservé la société au poète, lorsque : « Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve! » Souvent critiqué pour ne pas être sérieux, le poète est situé aux antipodes de la science, un milieu qui guide aujourd’hui les hommes dans la société, parfois même au-delà de la religion. Il est dérobé de ses trésors, de ses espoirs.
Bref, j’espère que vous avez apprécié en ce Mois national de la poésie ce billet sur le poème Le vaisseau d’or d’Émile Nelligan et mes commentaires sur ce dernier. Si vous appréciez la poésie, vous pouvez toujours visiter le site Web des PUO, il contient certains livres dédiés à ce genre de littérature. Vous pouvez aussi consulter le site Web de la ligue des poètes canadien.
Lire un poème est une des activités suggérées par la Commission canadienne pour l'UNESCO, le Conseil des Arts du Canada et la Bibliothèque nationale du Canada pour le Mois national de la poésie. Comme suite à des encouragements provenant de mes collègues, J’ai décidé de participer. J’ai donc choisi de vous parler d’un poème que j’ai lu.
Est-ce que Le vaisseau d’or d’Émile Nelligan vous dit quelque chose? C’est probablement le cas si vous êtes Canadiens francophones, puisque dans cette culture, c’est l’un des grands classiques de la poésie. Je me rappelle mes cours au cégep et de l’un d’entre eux plus précisément, le cours de français dans lequel le professeur a présenté ce poème.
Le Vaisseau d'or (source wikipedia)
C'était un grand Vaisseau taillé dans l'or massif:
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalait à sa proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve!
De mon point de vue, Nelligan transmet à celui qui a lu son poème, une facette de la réalité vécue par le poète, une réalité loin d’être facile. Lorsque le navire de Nelligan se frappe au grand écueil, ce dernier se fait dérober de ses trésors. Afin de vous offir ma propre interprétation de ce poème, je vous invite à percevoir ce contact du navire avec le grand écueil, ce rocher affleurant la surface de l'eau, comme le contact quotidien du poète avec la société. En ce sens, je pense que Nelligan révèle le malheureux sort qu’a réservé la société au poète, lorsque : « Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve! » Souvent critiqué pour ne pas être sérieux, le poète est situé aux antipodes de la science, un milieu qui guide aujourd’hui les hommes dans la société, parfois même au-delà de la religion. Il est dérobé de ses trésors, de ses espoirs.
Bref, j’espère que vous avez apprécié en ce Mois national de la poésie ce billet sur le poème Le vaisseau d’or d’Émile Nelligan et mes commentaires sur ce dernier. Si vous appréciez la poésie, vous pouvez toujours visiter le site Web des PUO, il contient certains livres dédiés à ce genre de littérature. Vous pouvez aussi consulter le site Web de la ligue des poètes canadien.
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