À la lecture d’un article paru récemment dans le journal « The Globe And Mail », j’ai appris que l’une des provinces du Canada, la Nouvelle-Écosse, s’est excusée la semaine dernière auprès d’une femme noire pour l’avoir arrêtée en 1946. La raison de l’arrestation provient du fait que la femme se serait assise dans une section d’un cinéma qui était alors réservée aux blancs. Cependant, l’article survole assez rapidement les détails de l’événement qui aura mené à l’arrestation injuste de la victime, Viola Desmond. Aux Presses de l’Université d’Ottawa, un livre s’intitulant De la couleur des lois vient de paraître. Je nomme ce dernier puisqu’il raconte la malheureuse histoire de Viola Desmond, au jour où elle avait décidé d’aller au cinéma, en 1946. Voici ce qu’on y apprend.
Viola Desmond, la victime dans toute cette affaire, avait simplement demandé un billet pour s’asseoir au niveau de l’orchestre (l’étage du bas) dans le cinéma. On le lui refusa. Elle réussit tout de même à s’acheter un billet pour accéder au niveau supérieur, mais la distance qui la séparait du spectacle l’empêcha de voir correctement. Elle descendit au niveau de l’orchestre. Constatant la situation, un employé aurait alors décidé d’avertir le gérant du cinéma, Henri MacNeil. Aux dires de Viola, ce dernier se serait alors mis en colère quant à sa résistance : « [Il] m’a menacée de m’expulser du cinéma. » À la grande surprise de la pauvre victime, puisqu’elle doutait que le gérant passe des paroles aux actes, ce dernier partit chercher un policier. La pauvre femme se fit arrêter et emprisonner jusqu’à ce qu’on la juge le lendemain.
Lors de son procès, elle ne reçut aucune explication concernant ses droits. Bref, pratiquement aucune aide ne lui fut offerte pour qu’elle réussisse à se défendre convenablement devant le tribunal. Le poursuivant, Harry MacNeil, accompagné de deux témoins, n’a eu aucune difficulté à faire condamner l’accusée, qui a dû payer une amende.
La loi mise en application pour démontrer la culpabilité de Viola Desmond: « […] stipulait en outre que les clients devaient payer une taxe d’amusement sur chaque billet acheté dans un théâtre de province. » L’interprétation donnée par le poursuivant de cette loi donna l’impression que Viola Desmond, en s’asseyant au niveau de l’orchestre, n’aurait pas payé la taxe prescrite par la loi. La raison est que le prix du billet pour s’asseoir à cet endroit est plus élevé que ce que Viola a payé. Conséquemment, la proportion du prix décerné aux taxes y était aussi plus élevée. Ce constat signifie que la proportion du prix du billet acheté par Viola couvrit seulement 2 des 3 sous nécessaires pour payer la taxe à l’étage orchestre. Cependant, nous savons maintenant que la victime fut faussement accusée, car elle n’avait aucune mauvaise intention. En effet, elle avait essayé de s’acheter le billet requis pour s’asseoir à ce niveau, mais on le lui refusa.
En conclusion : « Nul ne crut bon de remettre en cause le bien-fondé d’invoquer une loi relative aux revenus et à l’octroi de permis pour exercer la ségrégation raciale dans des cinémas publics. » C’est une histoire bien triste pour le Canada. Si vous croyez que le raciste est aujourd’hui terminé en Nouvelle-Écosse, je vous suggère la lecture de cet article intitulé Inter-racial couple in Nova Scotia vow to leave community after car burning.
Viola Desmond, la victime dans toute cette affaire, avait simplement demandé un billet pour s’asseoir au niveau de l’orchestre (l’étage du bas) dans le cinéma. On le lui refusa. Elle réussit tout de même à s’acheter un billet pour accéder au niveau supérieur, mais la distance qui la séparait du spectacle l’empêcha de voir correctement. Elle descendit au niveau de l’orchestre. Constatant la situation, un employé aurait alors décidé d’avertir le gérant du cinéma, Henri MacNeil. Aux dires de Viola, ce dernier se serait alors mis en colère quant à sa résistance : « [Il] m’a menacée de m’expulser du cinéma. » À la grande surprise de la pauvre victime, puisqu’elle doutait que le gérant passe des paroles aux actes, ce dernier partit chercher un policier. La pauvre femme se fit arrêter et emprisonner jusqu’à ce qu’on la juge le lendemain.
Lors de son procès, elle ne reçut aucune explication concernant ses droits. Bref, pratiquement aucune aide ne lui fut offerte pour qu’elle réussisse à se défendre convenablement devant le tribunal. Le poursuivant, Harry MacNeil, accompagné de deux témoins, n’a eu aucune difficulté à faire condamner l’accusée, qui a dû payer une amende.
La loi mise en application pour démontrer la culpabilité de Viola Desmond: « […] stipulait en outre que les clients devaient payer une taxe d’amusement sur chaque billet acheté dans un théâtre de province. » L’interprétation donnée par le poursuivant de cette loi donna l’impression que Viola Desmond, en s’asseyant au niveau de l’orchestre, n’aurait pas payé la taxe prescrite par la loi. La raison est que le prix du billet pour s’asseoir à cet endroit est plus élevé que ce que Viola a payé. Conséquemment, la proportion du prix décerné aux taxes y était aussi plus élevée. Ce constat signifie que la proportion du prix du billet acheté par Viola couvrit seulement 2 des 3 sous nécessaires pour payer la taxe à l’étage orchestre. Cependant, nous savons maintenant que la victime fut faussement accusée, car elle n’avait aucune mauvaise intention. En effet, elle avait essayé de s’acheter le billet requis pour s’asseoir à ce niveau, mais on le lui refusa.
En conclusion : « Nul ne crut bon de remettre en cause le bien-fondé d’invoquer une loi relative aux revenus et à l’octroi de permis pour exercer la ségrégation raciale dans des cinémas publics. » C’est une histoire bien triste pour le Canada. Si vous croyez que le raciste est aujourd’hui terminé en Nouvelle-Écosse, je vous suggère la lecture de cet article intitulé Inter-racial couple in Nova Scotia vow to leave community after car burning.
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