12/18/2009

L'Université d'Ottawa se lance dans le mouvement du libre accès

La décision récente de l'Université d'Ottawa d'adopter un programme complet de mesures appuyant l’accès libre et gratuit à la recherche ne sera pas sans répercussion pour les PUO. Afin de vous aider à comprendre ce phénomène relativement récent, soit celui de l'accès libre, cet article effectue un bref survol de son passé. Les informations sont tirées d'un site Web alimenté par L'institut de l'Information Scientifique et technique du Centre National de Recherche scientifique. Dans ce site, les principales initiatives qui ont supporté le développement d'un accès libre à la connaissance sont expliquées.

Tout d'abord, on retrouve dans ce site une lettre écrite au début de l’année 2001, la Lettre ouverte de Public Library of Science (PLoS). Cette lettre est considérée comme le premier acte militant visant à défendre le mouvement du libre accès. La lettre s’adresserait spécialement aux éditeurs en les invitant à créer et à utiliser une bibliothèque publique en ligne pour procurer un accès libre à leurs publications. Afin d’encourager une telle initiative, les chercheurs ayant participé à l’élaboration de la lettre ont lancé une invitation aux autres chercheurs à publier exclusivement avec les éditeurs ayant accepté de se joindre au mouvement. La raison qui motivait ces chercheurs à lancer une telle invitation était que : « l’archivage permanent de la recherche et des idées scientifiques ne doit pas être la propriété ni sous contrôle des éditeurs, mais doit au contraire appartenir au public et doit être disponible gratuitement dans une bibliothèque publique en ligne internationale. » (

Par la suite, toujours dans le site Web de INIST-CNRS, l’idée des « 3B » est apportée. Ils font référence, chronologiquement, à Budapest, Béthesda et Berlin. Budapest, ou plus proprement appelée l’Initiative de Budapest pour l’Accès Ouvert, a eu lieu le 14 février 2002 et a eu pour objectif d’apporter des pistes de solutions afin de supporter le mouvement de l'accès libre. Lors de la rencontre, qui a eu lieu pour mettre l’initiative en marche, deux solutions furent énoncées : l’auto-archivage et les revues alternatives. L’auto-archivage se réalise lorsque des scientifiques déposent par eux-mêmes leurs documents scientifiques dans des endroits prévus dans le Web à cet effet. De leur côté, les revues alternatives sont des revues dont la consultation est gratuite et sans aucun droit d’auteur.

Ensuite, le prochain « B », est celui de la Déclaration de Béthesda pour l’édition en libre accès. Cette déclaration a eu lieu le 11 avril 2003 et a officiellement défini ce que doit être la publication en libre accès. En bref, la publication en libre accès signifie que plusieurs barrières bloquant l’utilisation d’une œuvre sont inexistantes comparativement aux autres modes de publication. Pour réussir, l’œuvre s’inscrira sous une licence spécifique et son utilisateur possèdera davantage de droits. De surcroît, la définition énonce que cette œuvre devra être déposée dans un entrepôt sur le Web, avec l’ensemble des données et documents qui s’y rattachent.

Le troisième « B », la Déclaration de Berlin a eu lieu le 22 octobre 2003 et elle a énoncé que les contributions au libre accès devraient s’effectuer à partir de : « résultats originaux de recherches scientifiques, de données brutes et de métadonnées, de documents sources, de représentations numériques de documents picturaux et graphiques, de documents scientifiques multimédias. »

Finalement, la Déclaration de principes du Sommet mondial sur la société de l’information a eu lieu le 12 décembre 2003 et aborde le lien entre l’accès libre à l’information et ses bienfaits sur la société, et ce, en tant que piste de solution à plusieurs problèmes, comme par exemple, la faim dans le monde.

Référence :

L'institut de l'Information Scientifique et Technique du Centre National de Recherche scientifique. Documents retrouvés le 26 octobre, 2009, à partir de http://openaccess.inist.fr/

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