9/08/2009

Chaque ville possède ses trésors. La région de la capitale fédérale du Canada regorge de cimetières patrimoniaux qui sont des lieux d’histoire et de mémoire. On y trouve les familles pionnières ainsi que les hommes et les femmes qui ont bâti cette région. Ces cimetières sont de grands jardins à ciel ouvert alors que plusieurs des monuments funéraires sont de véritables œuvres d’art. On peut y découvrir les monuments funéraires de deux anciens premiers ministres canadiens, du premier maire d’Ottawa, du fondateur de Hull et de personnages des milieux politique, culturel, social, économique et religieux qui ont contribué au développement de cette région.

Si vous êtes dans la région demain, vendredi le 9 octobre, je vous suggère le tour guidé de ces monuments funéraires. Vous trouverez plus de détails ici.

Si vous prévoyez être absents, peu importe où vous serez, je vous suggère la lecture du livre Entre lieux et mémoire. Ce livre traite d'une thématique qui rejoint celle qui sera abordée lors de la visite guidée des cimetières patrimoniaux de demain. Dans un livre précédent, intitulé Les lieux de mémoire, Pierre Nora affirme que « la mémoire s’enracine dans le concret, l’espace, le geste, l’image et l’objet » (1984, xix).



Entre lieux et mémoire adopte une perspective semblable et jette un regard sur les expériences concrètes, géographiquement situées, par lesquelles les francophones du Canada construisent leur identité à partir des réminiscences de leur passé. Ce questionnement est essentiel, car la géographie de la francophonie canadienne évolue rapidement, consolidée au Québec au cours notamment des cinquante dernières années, mais fragilisée dans les milieux les plus dynamiques de la francophonie hors Québec, là où les francophones se confrontent quotidiennement à l’Autre : anglophone, immigrant et allophone. Dans ces lieux consolidés et fluides se tissent les appartenances et les identités de ceux qui les occupent.

Les auteurs abordent les lieux de mémoire du Canada français selon trois approches : l’histoire, la géographie et les arts. Tous mettent en évidence que la fondation d’un lieu de mémoire est un acte politique. Enfin, ils montrent qu’une étude des lieux de mémoire, par l’entremise des individus et des groupes qui les instituent, constitue un préalable à la compréhension de l’identité francophone canadienne, dans son unité comme dans sa diversité.

Pour des informations supplémentaires concernant ce livre, visitez les Presses de l'Université d'Ottawa.

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