1/29/2010

Lancement – Le VocabulAIDE

Je ne suis pas certain que se soit un phénomène isolé dans notre pays, le Canada. J’imagine que non, ça doit être aussi un fait qui se vit à d’autres endroits. J’ai le pressentiment que ce phénomène est susceptible de se manifester partout où les gens utilisent deux ou plusieurs langues pour communiquer entre eux. De plus, probablement qu’avec les années, les groupes linguistiques en place s’influencent entre eux, même au point de voir dissoudre certaines de leurs caractéristiques qui permettaient de les distinguer. En ce qui concerne les mots, est-il vrai que la langue anglaise soit très attrayante pour les francophones ?

On ne peut pas se le cacher, il suffit d’examiner le langage quotidien des personnes qui se définissent comme étant francophones pour constater une utilisation consciente, ou parfois inconsciente, de la langue anglaise.

Pour ma part, j’avoue que j’utilise fréquemment ces mots empruntés, ou encore, dérobés, à notre langue voisine.

Il suffirait de porter une attention particulière à ce que j’écris et à ce que je dis toute au long d’une journée pour me le rendre à l’évidence. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, évidence est un nom féminin qui provient de l’anglais evidence. Son équivalent en français aurait pu être preuve ou pièce à conviction. Vous pourriez vous amuser à relire mon texte, il en abrite peut-être d’autres…

Devrions-nous être effrayés de ce mélange de deux langues? Mireille Lapensée, une collègue de travail, a bien résumé la situation dans le communiqué de presse qu’elle a envoyé aux médias : « Les Canadiens francophones sont coincés entre deux exigences essentielles: celle de protéger l’intégrité de leur langue dans un pays où la majorité est anglophone, et celle de reconnaître qu’une langue est en évolution perpétuelle. »

Pierre Cardinal, docteur en linguistique de l’Université de Paris-Sorbonne et professeur honoraire à l’Université du Québec en Outaouais a effectué un excellent travail en ciblant ces mots, où la langue anglaise et française s’est entrelacée dans le langage écrit. Pour vous donner une idée de l’ampleur du phénomène, son nouveau dictionnaire intitulé Le VocabulAIDE à près de 700 pages. C’est beaucoup de mots 700 pages! Cependant, il faut se rassurer, parce que comme le docteur le mentionne dans un entretien que nous discuterons plus en profondeur dans un autre paragraphe de ce billet, la présence de l’anglais dans la langue française est minime, soit environ 4 ou 5 % du vocabulaire.

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Le VocabulAIDE fait la présentation descriptive et non culpabilisante, d’une sélection de vrais anglicismes. Tous les mots et expressions traités sont illustrés par des exemples authentiques relevés dans les principaux journaux du pays, accompagnés du mot anglais qui a influencé le français et de leurs équivalents en français général. L’auteur ajoute un certain nombre de prétendues influences de l’anglais qui ne l’ont jamais été, de faux anglicismes en somme. Ce petit dictionnaire novateur a essentiellement deux objectifs : d’abord de contribuer à modifier radicalement notre conception idéologique des influences lexicales de l’anglais sur le français; et ensuite d’en rénover fondamentalement la présentation.

Pour agrémenter le lancement de son livre, docteur Cardinal a accordé un entretien à l’émission Divine Tentation diffusée sur la chaîne de Radio-Canada. L’entretien a aussi été déposé sur le Web ici. Au cas où vous oseriez douter de la crédibilité et de l’expertise de cet homme, l’animatrice débute l’entrevue en le présentant comme un moine de la langue française. En effet, l’animatrice l’a bien mentionné, Cardinal s’intéresse à la langue française depuis plus de 40 ans. Pour en revenir à mes questionnements du début de ce billet, à savoir si le Canada est le seul pays où la langue française subit une forte influence anglaise, Cardinal affirme que non. Selon cet expert en linguistique, la pression que l’anglais applique sur les autres langues est présente dans plusieurs régions du monde. À ses dires, son ouvrage ne vise pas à armer les francophones pour contrer cette pression, d’ailleurs il porte une attention particulière pour ne pas utiliser le terme « anglicisme », car le terme contient des connotations négatives, mais à les ressourcer afin d’enrichir leur lexique. Bref, ce que nous apprend le docteur dans l’entrevue est que l’intention derrière son ouvrage n’est pas de dicter au francophones comment ils doivent s’exprimer ; l’intention est de leur fournir les informations nécessaires pour les aider à effectuer des choix éclairés dans le but d’élargir l’éventail des possibilités qui s’ouvre à eux dans la langue française pour exprimer ce qu’il aurait normalement exprimé en effectuant un emprunt à l’anglais.

Pour plus d’information sur ce livre, consulter le site web des Presses de l’Université d’Ottawa.

1/26/2010

Lancement - Modernité en transit/Modernity in Transit

Vendredi passé, j’ai assisté au lancement du livre bilingue Modernité en transit/ Modernity in Transit. C’est toujours un plaisir de faire part de ces événements, car ils me font découvrir une facette du livre que je n’aurais probablement pas pu découvrir autrement, soit la dimension humaine qui se cache derrière le papier et l’encre. Cette dimension me rappelle que l’ouvrage n’est pas seulement l’extrant de l’imprimerie.

Habituellement, dans ces événements, ceux qui ont participé à l’élaboration du livre font un petit discours. Vendredi, lorsque le 1er interlocuteur (Richard Dubé si je ne trompe), a pris la parole, il aborda le sujet de la collaboration au sein de son équipe de chercheurs. En effet, lorsque j’ai examinée la quatrième de couverture du livre, j’ai tôt fait de constater que le nom de quatre professeurs y était inscrit ainsi que le nom respectif de l’Université dans laquelle chacun enseigne. Ainsi, il est possible d’y lire : « Richard Dubé est professeur à l’Université d’Ottawa, Pascal Gin est professeur à l’Université Carleton. Walter Moser et Alvaro Pires sont professeurs à l’Université d’Ottawa. » Ces quatre professeurs étaient présent pour l’événement. C’est alors que j’ai pu mettre un visage sur les noms, étant donné qu’il n’y avait pas de photos dans le livre. Ce n’est pas bien grave, ce n’est pas une bande-dessinée.

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Pour revenir à l’idée de la dimension humaine, lorsque j’ai lu la quatrième page de couverture les noms des quatre chercheurs, je ne pouvais pas comprendre l’ensemble des répercussions que ces quatre noms ont pu avoir dans l’ensemble de l’ouvrage, en dehors du fait qu’ils ont tous participé à l’élaboration de son contenu. Comme l’un des auteurs l’a si bien expliqué, pour réussir à partager son point de vue avec d’autres scientifiques, il faut souvent être prêt à mettre de l’eau dans son vin. En science, comme l’a mentionné l’auteur, un scientifique étudie des concepts pendant plusieurs années. Lorsque ces concepts étudiés sont les mêmes que d’autres chercheurs, il se crée alors différents points de vue. C’est alors que des flammèches apparaissent. J’aime bien cette image des flammèches pour se représenter les scientifiques qui discutent en argumentants et en contre-argumentants pour tenter de faire valoir leur point de vue. Malgré ces étincelles, les chercheurs ont réussit à trouver un terrain d’entente. Ce terrain prend la forme de ce livre Modernité en Transit/ Modernity In Transit .

Un autre aspect intéressant de ce livre qui fut abordé par les auteurs est sa géographie intellectuelle. Les auteurs abritaient un souci. Ils ne devaient pas reprendre une problématique qui avait déjà été étudiée afin d’éviter de rééditer le même ouvrage. Pour y parvenir, ils devaient se situer dans une temporalité qui est celle d’aujourd’hui, soit la contemporanéité. Pour ce qui est de la géographie, au départ, les chercheurs ayant participés à la recherche se trouvaient concentrés dans un même endroit géographique. Cette concentration a pour effet de restreindre les points de vue sur un même concept. Cependant, par la suite, le cercle c’est élargie pour introduire des chercheurs en provenance de Toronto, Montréal et même, d’Allemagne. L’agrandissement de ce cercle à évidemment eu des répercussions sur la collaboration qui fut déjà mentionnée dans le paragraphe précédent de ce billet. En effet, une diversification des auteurs s’accompagne d’une multiplication de points de vue. Bref, la géographie intellectuelle a été à la fois locale et global, en adoptant plusieurs points de vue dans plusieurs disciplines, comme la philosophie, la sociologie, la criminologie et les études littéraires.

Maintenant, pour ce qui à trait au contenu, malgré toute la diversité et la complexité qui règne, l’ouvrage a finalement été séparé en 5 parties :

1. Repenser la modernité

2. Modernité plurielle

3. Postmodernisme and beyond : topographies

4. Vers de nouveaux cosmopolitismes

5. Modernités postnationales

Chacune de ses parties éclaircissent la modernité qui nous tient encore et se réinvente dans de nouvelles périodisations. Chacune de ses parties ont comme but de reprendre la réflexion sur ce paradigme à la fois historique, culturel et social, et ceci, à partir de la condition de « puinés » de la modernité des auteurs. Tel est le programme de réflexion de cet ouvrage collectif qui privilégie une approche interdisciplinaire et internationale.

Pour plus d’information sur ce livre, consulter le site web des Presses de l’Université d’Ottawa.

1/14/2010

Event - It’s Alive! Bertram Brooker and Vitalism

Gregory Betts, editor of The Wrong World: Selected Stories and Essays of Bertram Brooker will be giving a 45 minute talk at the Agnes Etherington Art Centre on Sunday, 31 Jan 2010. The event will start at 2pm with a 45 minute walking tour in the exhibition It’s Alive! Bertram Brooker and Vitalism delivered by guest curator Adam Lauder. The audience will then convene in our atrium for Betts’s talk, after which we will serve refreshments (coffee,tea, cookies).

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1/13/2010

Former Ambassador to Cuba Examines International Peace Conférence, 95 Years Later


We live in an era of humanitarian intervention, and Canadians take great pride in our continued efforts in peacekeeping and conflict prevention/resolution around the world. Michael Small's The Forgotten Peace explores the birth of our global-minded approach as he recounts the events of the first and only International Peace Conference held on Canadian soil.

In 1914, Argentina, Brazil, Chile, Mexico, and the United States sent delegations to meet for a peace conference at Niagara Falls, Ontario. A reaction to rising tensions between internal factions of the Mexican populace and the United States, the mediation was meant to facilitate an end to the revolution in Mexico. Instead, the process revealed the difficulties involved in broad-scale conflict resolution in an era when political norms for this kind of intervention were non-existent.

Drawing on nearly 30 years of experience working for the department of Foreign Affairs and International Trade, author Michael Small carefully reconstructs the circumstances surrounding the conference. His professional experience provides Small with unique insight into the motivations of individual players in the mediation, allowing him to present the full scope of the situation. Further, his analysis of the conference draws on the current state of world affairs and offers a basis for comparison with contemporary events.